Daniel Johnson à Manicouagan

192 pages — 27,95$ — ISBN 978-2-925079-66-8

Le jeu­di 26 sep­tembre 1968, vers sept heures du matin, le pre­mier ministre du Qué­bec est trou­vé mort dans sa chambre à Mani­coua­gan. Il y est arri­vé la veille pour inau­gu­rer la cen­trale Manic-5, dont il a approu­vé la construc­tion dix ans plus tôt.
 
Depuis le début de l’année, Daniel John­son tra­ver­sait la période la plus dif­fi­cile de sa car­rière poli­tique. Sa posi­tion, défi­nie dans son livre de 1965 Éga­li­té ou indé­pen­dance, l’a mené à une impasse. Ses adver­saires ont dépla­cé le débat. René Lévesque choi­sit la sou­ve­rai­ne­té du Qué­bec, alors que Pierre Elliott Tru­deau refuse caté­go­ri­que­ment à la pro­vince tout sta­tut par­ti­cu­lier. John­son n’a pas osé se pré­va­loir du sou­tien que lui a offert le géné­ral de Gaulle pour faire l’indépendance.
 
Pen­dant cette der­nière nuit, Daniel John­son, seul, revit les prin­ci­paux épi­sodes de sa vie poli­tique récente. Il tente de dres­ser un bilan, il cherche le fil conduc­teur d’une relance de son action, il s’efforce d’échapper au sen­ti­ment d’échec qui l’envahit.
 
À tra­vers le des­tin poli­tique de Daniel John­son, qui n’a réa­li­sé ni l’égalité ni l’indépendance, c’est l’inachèvement de la nation qué­bé­coise elle-même qui est mis en lumière.

TÉLÉCHARGER L’EXTRAIT