Le débat sur la langue au Québec oppose depuis près d’un demi-siècle deux camps: d’un côté les partisans de l’aménagement du français québécois, qui sont à l’origine du projet de dictionnaire Franqus, et de l’autre des linguistes aux positions souvent marquées par un antinationalisme radical. Tout se passe en fait comme si ces linguistes voyaient avant tout dans ce projet de dictionnaire l’occasion de dénoncer une élite nationaliste qui, pour satisfaire ses ambitions, détournerait les Québécois de leur désir profond de parler le français international.
Souvent associée à tort à ce deuxième courant, Diane Lamonde fait le point dans ce livre. Tout en décrivant les problèmes que pose le projet de dictionnaire du français québécois, elle rejette les propositions brouillées par l’antinationalisme comme autant de solutions pires que le mal qu’elles prétendent corriger.