236 pages — 24,95 $ — ISBN 978-2-924719-29-9
C’est Fernand Dumont qui le premier a vu dans les grands débats qui ont agité la société québécoise des années 1930 la première Révolution tranquille. La sociologue Céline Saint-Pierre s’inscrit d’emblée dans cette ligne de pensée pour montrer comment les anciennes idéologies, campées dans une attitude défensive face aux changements qui accompagnent l’industrialisation et l’urbanisation, masquaient les enjeux fondamentaux qui se dessinaient à l’horizon.
Ses recherches sur les organisations syndicales de l’époque ramènent à l’avant-scène des combats virulents qui débordent largement les retombées de la crise économique de 1929. Les élites canadiennes-françaises vont mener leurs luttes essentiellement sur le terrain politique et idéologique, laissant une grande liberté d’action aux capitalistes étrangers sur le terrain économique.
Dans le tumulte des bouleversements, on voit émerger deux nouvelles classes sociales qui sont à la base d’une révolution annoncée et dont les idéologies du corporatisme d’inspiration chrétienne et de la démocratie industrielle sont porteuses.