Toute la vie politique d’Armand Lavergne (1880-1935) aura été marquée par une complexe relation avec sir Wilfrid Laurier. Avant même son entrée en politique, Lavergne est très proche du chef libéral, qui à son tour lui témoigne une affection quasi paternelle. Mais un an à peine après son entrée au Parlement, c’est la rupture. Influencé par Henri Bourassa, il accuse le premier ministre de ne pas défendre les droits des Canadiens français dans les nouvelles provinces de l’Ouest. C’est le premier d’une série d’affrontements. Lors des élections de 1911, l’alliance de Bourassa et de Lavergne avec les conservateurs contribue à la défaite de Laurier. La participation du Canada à la Première Guerre mondiale les oppose encore. Mais, paradoxalement, une vive affection réciproque résistera à tous leurs désaccords.
Dans cette fiction historique, Claude Corbo explore les relations de deux hommes incarnant des visions opposées du destin du Québec, tout en étant liés par des sentiments qui auraient pu être ceux d’un père et d’un fils.