Voici un livre qui m’a donné du bonheur. Il porte sur un écrivain qui a illuminé ma jeunesse et que j’aimerai toujours. Et puis, Barbara Rivard rend bien compte de sa lecture, sensible, intelligente, de l’œuvre littéraire et picturale de Michaux.
Jacques Brault
Quinze ans me séparent du moment où j’ai écrit L’homme froissé, de longues, interminables années d’immobilité où je me suis livrée moi-même en pâture à «l’infini turbulent». Je crois aujourd’hui que si je n’ai pas sombré définitivement, que si un jour j’ai pu trouver un chemin de traverse dans l’épreuve, c’est en partie parce que l’œuvre d’Henri Michaux m’avait transmis non un savoir mais un pouvoir de métamorphose, qu’elle m’avait enseigné une grammaire et une gymnastique de l’être dans l’espace intérieur et extérieur, familier et inconnu, fini et infini, réel et imaginé.
Barbara Rivard