Victor Piché a passé sa vie à observer les migrations à travers le prisme des statistiques. S’il croit que tout commence par les chiffres, il constate que l’écriture romanesque réussit parfois mieux que les rapports scientifiques à véhiculer la réalité.
Avec Le Québec raconté autrement, il laisse la parole aux écrivaines et aux écrivains autochtones et issus de la diversité, dont Georges Anglade, Ook Chung, Boucar Diouf, Rima Elkouri, Alain Farah, Naomi Fontaine, Sergio Kokis, Michel Jean, Vania Jimenez et Émile Ollivier. Leurs écrits nous permettent de remettre en question certaines idées reçues et de mieux comprendre le Québec.
Mon père, l’écrivain Émile Ollivier, avait coutume de dire que l’œuvre littéraire est la gardienne de la mémoire et le garde-fou de la construction identitaire. C’est ce qui me vient à l’esprit lorsque je pense à l’exercice auquel Victor Piché nous convie. Il examine de façon originale l’œuvre des « étrangers du dedans » pour révéler leur regard et la façon dont celui-ci influence la lecture de notre histoire commune.
— Dominique Ollivier
Présidente du comité exécutif de la Ville de Montréal